Un week-end pour lire

Notre sélection des titres à lire en 1 week-end :

• Le livre d’un été, Tove Jansson
  Auteur, peintre, illustratrice, féministe, connue dans le monde entier pour ses célèbres Moumines, Tove Jansson est à l’origine d’une œuvre littéraire exceptionnelle ». Un texte d’une poésie toute simple, une île finlandaise en été, une grand-mère un peu sauvage, l’enfance magique…

• Une saison douce, Milena Agus
  C’est la Sardaigne qui sert de cadre aux mots précieux et légers de Milena Agus. Pas celle du seul soleil et des vacances, non, car l’histoire ici racontée se confond avec l’actualité et les Sardes se confrontent aux migrants désemparés. Mais l’auteure de Mal de pierres sait voir les étincelles dans le cœur des hommes, et la tragédie cède la place à l’empathie et à l’entraide.

• J’irais nager dans plus de rivières, Philippe Labro
  L’auteur a aujourd’hui 80 ans. Et si tout était à refaire ? Il voudrait « nager dans plus de rivières », rencontrer encore, parler des autres à travers soi, s’émerveiller devant les enfants, et malgré les éléments parfois déchaînés, vivre et encore vivre.

• Ile, Siri Ranva Hjelm Jacobsen
  « Elle se tient dos aux arbustes de la plantation, son regard longe le flanc de la montagne jusqu’au village, bleu dans la nuit d’août, et les moutons semblables à des pierres dans les herbes galopantes ». Dures et exotiques, les îles Féroé sont les véritables héroïnes de ce petit roman délicat, ancré dans la terre et l’eau qui façonnent les générations d’îliens.

• L’anomalie, Hervé Le Tellier
  Si vous ne l’aviez pas encore lu le dernier prix Goncourt, c’est le moment ! 243 passagers partis de Paris atterrissent à New York après un vol très agité. Problème : le même vol , avec les mêmes passagers, y atterrit trois mois plus tard. Ce n’est pourtant pas exactement un roman de science-fiction. C’est tout à la fois un thriller, une fable métaphysique, une réflexion sur le métier d’écrivain, une parabole de notre année 2020... Et bourré d’humour ! « Je suis britannique, Adrian, je vous préviens, si vous me violez, je me laisserai faire, et je penserai à la reine ».

• Le tout va bien 2021 : le monde insolite selon l'AFP. Un recueil de dépêche absurdes mais vraies, datant de la non moins absurde année 2020. « La mairie de La Gresle [Loire] a pris un arrêté interdisant aux habitants de sa commune de décéder à leur domicile les samedis, dimanches et jours fériés ». Commentaire de l'éditeur : « Nous espérons que vous aimerez ce florilège de l'insolite, et qu'il vous aidera à garder le moral. Le combat continue, soyez vigilants et de belle humeur ».

• Le silence, Don Delillo : 100 pages hallucinantes, écrites avant la pandémie, posant comme décor l'extinction incompréhensible et soudaine des écrans. Parmi les cinq amis réunis pour regarder la finale du Super Bowl, le silence s'installe. Pourquoi n'arrivent-ils plus à se parler ? Sans technologie, qu'advient-il de nos relations ? Un court roman âpre par un auteur visionnaire.

• Lettre d'amour sans le dire, Amanda Sthers. D'Alice, on saura qu'elle est – a été – une femme laissée de côté, dans le meilleur des cas. Ou malmenée, c'est selon. Mais la rencontre avec son corps, sous les doigts d'un masseur japonais, la remet au centre de sa propre existence. Un roman construit comme une lettre d'amour, une chenille qui devient papillon, une vie qui s'ouvre à son désir. Une grâce infinie.

• La mère noire, Jean-Bernard Pouy et Marc Villard. Suspense et jeux de langage, polar et gouaille : un roman écrit à quatre mains, pour trois personnages (le père-la fille-la mère) bien menteurs mais qui font juste ce qu'ils peuvent avec la vie et les mensonges de leurs proches. Tendre et très bien mené.

• Opératique, Kyo Maclear et Byron Eggenschwiler. Il y a 30 ans, ou même 50, c'était déjà comme ça : la musique tenait une place considérable dans notre vie d 'adolescents. Finalement il y a des choses qui ne changent pas : ce roman graphique, au trait délicat et aux sentiments violents, nous rappelle que « quelque part dans l'univers, il existe une chanson parfaite pour vous ».

Laurence